Les étapes du chantier
Identifier les objets qui composent la collection
L’inventaire des objets récoltés au fil des fouilles constitue la première étape du chantier des collections. Un numéro ainsi qu’une fiche descriptive sont attribués à chaque objet, rendu ainsi identifiable et accessible. L’inventaire est également un document juridique qui officialise l’entrée de l’objet dans la collection du musée. Un récolement décennal, obligatoire pour les musées de France, permet de vérifier la présence ou la disparition des objets de la collection et de s’assurer de leur bonne conservation.
La conservation et la restauration des collections
Une fois exhumés lors de fouilles, la plupart des objets archéologiques sont fragmentaires, et présentent des altérations causés par les soudaines variations d’humidité, de température, la poussière ou encore par la présence de micro-organismes.
Un constat d’état, effectué par des conservateurs-restaurateurs, permet de diagnostiquer ces altérations et d’identifier les mesures à prendre pour rendre leur lisibilité aux objets lacunaires (la restauration) ou assurer la pérennité de leur matériau (conservation curative).
Un tel diagnostic, mené en 2013 sur les objets qui seront présentés en exposition, a permis d’envisager les traitements nécessaires et ainsi de programmer une campagne de conservation-restauration sur au moins trois années et ce, dès 2015.
Après une première phase de traitements curatifs visant à stabiliser chimiquement le matériau, la restauration s’attache à rendre une lisibilité à l’objet. Cela passe par des collages, des comblements de parties manquantes ou encore des retouches colorées.
La conservation préventive assure protection et bonne conservation aux objets. Elle regroupe toutes les mesures prises afin de prévenir une altération chimique du matériau (corrosion d’un métal par ex.) ou une altération mécanique de l’objet (bris de vase par ex.)
Altérations chimiques : rechercher la stabilité de l’environnement de l’objet
Le taux d’humidité relative et la température du dépôt archéologique sont régulièrement contrôlés. Les objets sont rangés dans des boites adaptées, non acides, à l’abri de la poussière et de la lumière. Des sachets d’argile absorbante sont utilisés pour le conditionnement des verres et des métaux, matériaux particulièrement sensibles à l’humidité et aux variations climatiques.
Altérations physiques : éviter tout choc aux objets
Les objets sont conditionnés de manière à limiter les chocs et les chutes par des calages de mousse formant un petit écrin pour l’objet. Les rayonnages sont conçus de manière à faciliter la visibilité et la manipulation des collections.